Passer du Moi au Nous : développer la compétence civique au préscolaire

16 avril 2018

Par Polly Neil, spécialiste HighScope de la petite enfance

Pendant la première semaine du cours en ligne COR Advantage (outil d’évaluation
HighScope pour enfants de la naissance à 6 ans), nous demandons aux participants quelle catégorie du contenu du programme HighScope sont-ils impatients d’étudier : les études sociales et humaines est fréquemment en tête de liste. Pourquoi ? Parce que plusieurs éducateurs ne savent pas trop à quoi correspondent les études sociales et humaines en action dans un local d’enfants d’âge préscolaire.

Dans cet article, nous allons premièrement discuter des définitions des études sociales et humaines. Ensuite nous regarderons comment reconnaitre l’apprentissage de celles-ci dans un groupe préscolaire en considérant chacun des indicateurs développementaux clés de cette catégorie.

Découvrir qu'ils ont des caractéristiques différentes des autres fait partie de l'apprentissage des compétences civiques des jeunes enfants.

Photo : Mathew Henry

Définir « Les études sociales et humaines »

Plusieurs publications définissent le contenu des études sociales et humaines dans un programme à la petite enfance. Dans l’article « Social Studies in Today’s Early Childhood Curricula », Gayle Mindes précise que les programmes actuels d’études sociales et humaines soutiennent les enfants dans leur démarche pour trouver des solutions aux problèmes qui surviennent dans leur local au niveau physique et social. Ils les amènent également à examiner les problèmes du voisinage et de la communauté tout en ayant comme but d’augmenter la compréhension et la conscience civique ainsi que la fierté civique (Mindes, 2005, p. 14).

D’autres éducateurs considèrent les études sociales et humaines comme l’élément central d’un programme intégré dans lequel les éducateurs explorent la curiosité naturelle qu’ont les enfants en ce qui a trait au monde qui les entoure. Il s’agit de l’interdépendance, c’est-à-dire, de la relation complexe et étroitement liée entre les personnes, leur environnement et leurs besoins (D’Addesio, J., Grob, Bl, Furman, L., Hayes, K., et David, J., 2005, p. 50).

Le National Council for the Social Studies (Conseil National des études sociales et humaines, NCSS) définit les études sociales et humaines comme :

« ... la recherche intégrée des études sociales et humaines afin de promouvoir la compétence civique... Le but premier des études sociales et humaines est d’aider les jeunes à développer l’habileté à prendre des décisions éclairées et raisonnées pour le bien de tous en tant que citoyen d’une société démocratique culturellement diversifiée dans un monde interdépendant.» (NCSS, 2010, p. 1)

Bien que cette définition puisse sembler trop abstraite ou complexe pour des enfants d’âge préscolaire, l’apprentissage qui construit le fondement des compétences civiques s’opère tout au long de la journée dans les programmes à la petite enfance.

Il y a 2 facettes du développement de la petite enfance qui rendent les enfants particulièrement prêts pour ce sujet. Le premier étant leur prise de conscience croissante des normes et coutumes sociales communément nommées « la socialisation ». L’autre est l’usage de leurs compétences émergentes en classification pour identifier les choses qui sont pareilles et/ou différentes. Autrement dit, les enfants d’âge préscolaires sont prêts à apprendre comment les gens s’organisent et se conduisent dans le monde social.

Les études sociales et humaines et le groupe d’âge préscolaire

Étant à l’extérieur de leur milieu familial, la vie de groupe dans un service de garde offre souvent aux enfants leur première expérience d’une communauté sociale élargie et des moyens de s’y intégrer.

Les enfants sont des observateurs passionnés dès la naissance : du moment où ils passent les portes de la garderie, ils sont à l’affut de tout ce que ce nouvel environnement peut leur offrir. Les enfants apprennent au sujet des études sociales et humaines en participant à la prise de décision dans leur local, en se familiarisant avec la routine quotidienne, en apprenant à utiliser le bac de recyclage, en trouvant la porte de la toilette et en rencontrant un enfant portant un appareil orthopédique à la jambe. (Townsend-Butterworth, D., n.d.)

Conjointement avec leur développement social et émotionnel, les études sociales et humaines aident les enfants à faire leur premier pas au-delà de leur propre univers interne, reconnaissant que tout en étant des individus uniques, ils partagent plusieurs sentiments et préoccupations similaires aux autres enfants et adultes qu’ils rencontrent. Tout en apprenant les différentes facettes que composent les études sociales et humaines, les enfants apprennent ce qui est requis pour construire et maintenir une communauté. Le matériel dans les différents coins d’un local, les interactions entre les enfants et les différentes parties de la routine quotidienne contribuent à l’apprentissage des six indicateurs développementaux clés (IDC) qui font partie du contenu du programme dans la catégorie des études sociales et humaines : la diversité, les rôles dans la communauté, la prise de décision, la géographie, l’histoire et l’écologie.

Nous examinerons maintenant chacun de ces IDC et comment ils se manifestent dans le jeu des enfants dans un local d’enfants d’âge préscolaire.

L’apprentissage des études sociales et humaines et les IDC

IDC 53. Diversité : Les enfants comprennent que les gens ont des caractéristiques, des intérêts et des habiletés divers

Plusieurs programmes préscolaires bien intentionnés abordent la diversité avec les fêtes ou la nourriture et les vêtements traditionnels. Cependant, un kimono japonais, un sherwani indien (vêtement pour homme), un collier de coquillage dans le coin maison, deux livres sur le Kwansa (fête afro-américaine) dans le coin lecture, de l’humus et du pain pita pour collation et un dreidel (toupie utilisée par les enfants pendant les fêtes juives) ne donnent pas lieu à une sensibilisation à la diversité.

Dans la publication HighScope Curriculum, dans le contenu de la catégorie les études sociales et humaines, Ann Epstein écrit : « Notre but comme éducateurs est d’aborder la diversité comme la norme et non pas l’exception. Par conséquent, une approche efficace est de représenter la diversité dans la vie quotidienne des gens » (Epstein, 2012, p.28), c’est à dire, plutôt que de la présenter comme une exposition dans un musée. Les enfants commencent à prendre conscience des similitudes et des différences lorsqu’ils sont très jeunes (ex. : parents et étrangers, genre) et les sources premières de leurs idées de la diversité viennent de leurs familles et (de plus en plus) des médias populaires (p.23).

Puisque notre but est que les enfants traitent les autres de façon juste et équitable, nous devons donc afin d’être des modèles, adopter comme pratique courante un langage et des comportements qui reflètent ce but. Les éducateurs peuvent utiliser des mots naturels et neutres pour décrire les observations des différences que font les enfants et rester neutres face aux mots que peuvent utiliser les enfants au lieu de les réprimander d’avoir été insensibles aux différences :

Enfant : « Pourquoi est-ce que Lana a ces choses en métal sur ses jambes ? »
Éducateur : « Ceux-ci sont des appareils orthopédiques et Lana en a de besoin pour renforcir ses jambes et l’aider marcher. »
Enfant : « H., le père de Kobe a seulement un bras ! »
Éducateur : « Le père de Kobe a un bras, toi et moi en avons deux chacun. Parfois, les enfants deviennent inquiets lorsqu’ils voient des choses différentes. Penses-tu te sentir comme ça ? »

Préparez un album de photos afin que les enfants puissent prendre connaissance de la variété des caractéristiques présentes parmi les familles de votre groupe. Vous pouvez faire un sondage pour encourager les familles à partager leurs traditions : vous pouvez vous renseigner sur leurs loisirs, leurs aliments préférés et leur travail.

Invitez-les à venir démontrer leurs talents ou passe-temps aux enfants de votre local. Les visites à domicile sont également une bonne opportunité pour recueillir des informations sur les familles. Et finalement, assurez-vous d’avoir du matériel dans vos coins qui reflètent les cultures de leur domicile.

IDC 54. Rôles dans la communauté : Les enfants reconnaissent que les gens ont différents rôles et fonctions dans la communauté

Souvent lorsque les éducateurs réfléchissent aux « rôles dans la communauté », ils pensent aux professions typiques représentées dans celle-ci, telles que policier, épicier et esthéticienne. Avant même de se retourner vers la communauté afin de trouver des rôles qui les attirent, il y a des membres de leur famille qui exercent des professions ou métiers très fascinants. Ceux-ci sont les rôles que les enfants imitent dans leurs jeux de rôles. Les éducateurs peuvent en connaître long sur les enfants en adoptant un rôle de soutien dans leurs jeux de rôles et en soutenant et élargissant leurs connaissances à propos des rôles familiaux.

Pour un nombre surprenant de jeunes enfants, l’aspirateur est un des outils les plus fascinants de la maison et plusieurs enfants s’intéressent à l’idée de devenir un « aspirateur » (en tant que métier).

Dans le coin maison, Kyra poussait et tirait sur un long bloc au sol et disait qu’elle était un « aspirateur ». Holly, son éducatrice, a dit : « Passer l’aspirateur est un gros travail. Je passe également l’aspirateur chez moi. »

Lorsqu’ils peuvent aider grand-papa ou tante Shannon avec de petits travaux autour de la maison, non seulement ils apprennent à propos des outils et comment les utiliser de façon sécuritaire, mais ils ressentent également un sentiment d’accomplissement.

Billie et Sam sont dans le coin menuiserie et s’apprêtent à construire un bateau. Sam dit à Billie : « N’oublie pas les lunettes de sécurité ».

Au fur et à mesure que leur univers s’agrandit, les enfants voient et s’intéressent aux rôles des gens à l’extérieur de leur famille. Ils commencent à comprendre que ces gens ont un emploi. Les enfants recherchent fréquemment leurs personnes préférées lors de promenades à pied ou en voiture. Plusieurs enfants sont attirés vers des chouchous traditionnels, tels que les pompiers, les opérateurs d’équipements lourds et les policiers. D’autres peuvent rêver de devenir un conducteur de train, un membre d’équipage de bateau ou un joueur de tambour dans une fanfare. Les notes anecdotiques suivantes démontrent comment des éducateurs observent l’intérêt grandissant des enfants face aux différents métiers et professions :

À la collation, Josh dit à Benny, un autre enfant, « Benny, en chemin pour la garderie, j’ai vu un E-3, mon camion de pompier vert préféré devant mon épicerie. Savais-tu que les pompiers achètent de la nourriture et combattent les feux ? »

Pendant le jeu de rôles en tant que cyclistes, Mira a dit à Katie, « Jane, une policière, passe devant le service de garde tous les jours en vélo. Un jour elle s’est arrêtée pour nous rendre visite et nous montrer ce qu’elle a à l’intérieur de son sac à vélo. Je lui ai demandé si elle était fatiguée de rouler à vélo toute la journée. »

Plusieurs enfants admirent Maggie, la concierge de l’installation. Leslie qui à trois ans et demi a commenté: « Elle transporte beaucoup de clés sur son porte-clés, je veux être comme elle. »

Après une sortie à la pizzéria, les enfants étaient emballés à l’idée de devenir des chefs à pizza. « Nous pourrions ajouter tout le pepperoni que nous voulons. »

Dans le cadre de l’apprentissage des rôles dans la communauté, les enfants apprennent aussi que les gens peuvent avoir plus d’un rôle. Par exemple, le papa de Desmond est un batteur dans un groupe de musique, il est venu au service de garde jouer de la batterie et en suite il a laissé les enfants en jouer. La mère de Moya est professeur de danse et lorsqu’elle est venue pendant la période de rassemblement, tout le monde a dansé ensemble.

IDC 55. Prise de décision : Les enfants participent à la prise de décision dans le local

Afin que les enfants apprennent à fonctionner en tant que communauté, ils doivent reconnaitre et accepter (parfois à contrecœur) que l’individu n’obtient pas toujours ce qu’il veut, mais que tous les membres du groupe ont le droit à la parole et à l’expression de leurs opinions. Dans son livre écrit en 2012, Social Studies, Ann Epstein décrit ceci : « Quand les enfants d’âge préscolaire aident à identifier des problèmes ou des opportunités de groupe, ils génèrent et s’accordent sur des solutions, réalisent leurs idées et évaluent si elles fonctionnent, ils sont en train de faire l’expérience de la démocratie en action. » (Epstein, 2012, p.45).

Faisons l’analyse comparative de l’efficacité de lignes directrices établies de cette façon dans un groupe avec des règles arbitrairement établies par l’éducateur avec lesquelles les enfants n’ont pas de droit de parole. Pas étonnant alors que la recherche démontre que lorsque les enfants sont impliqués dans le processus de prise de décision, il n’est pas seulement plus probable qu’ils acceptent et suivent ces décisions, mais ils vont également encourager leurs pairs à faire de même. (Elias et al., tel que cité dans Epstein, 2012, p. 45)

Voici des exemples de ce qu’est la prise de décision dans un groupe.

Le local de Frank et Zanni a un nouveau cochon d’Inde et hier chaque groupe du local a choisi un nom pour celui-ci. Ce matin, pendant la période du tableau de messages, ils vont voter pour le nom qu’ils préfèrent en déposant un bouton dans le panier identifié avec ce nom.

Le message ce matin laisse savoir aux enfants qu’il y a du nouveau matériel dans la salle, soit de longs et robustes tubes de carton de différentes tailles. Les éducatrices ont demandé aux enfants s’ils avaient une idée dans quel coin ils pourraient être rangés. Johah a dit : « le coin art ». Danae a suggéré : « Dans le coin maison, on pourrait les utiliser comme béquilles. » Adja a dit : « Non, ils doivent aller dans le coin blocs, ils vont bien avec les voitures! » Félicia a dit : « J’aimerais les avoir dehors. » Les éducatrices ont expliqué que s’il pleut et que les tubes sont placés à l’extérieur, ils peuvent se décomposer puisqu’ils sont faits de papier. Les éducatrices ont écrit les noms des trois autres coins sur un papier et les enfants ont fait une marque sous le coin qu’ils pensaient être le meilleur choix. Lorsque le vote s’est terminé, ils ont eu toute une surprise ! Les coins blocs et maison ont reçu le même nombre de votes ! « Que devons-nous faire maintenant ? » a demandé une des éducatrices. Les enfants ont discuté entre eux et Yael a pris parole et a suggéré : « Mettons-en quelques-uns dans le coin maison et d’autres dans le coin blocs, ça marche, n’est-ce pas ? »

IDC 56. Géographie : Les enfants reconnaissent et interprètent certaines caractéristiques
et des emplacements dans leur environnement

Les jeunes enfants sont des explorateurs nés, curieux de l’espace qui les entoure et des objets, structures et éléments physiques qui s’y retrouvent. Dès qu’ils deviennent mobiles, ils s’élancent. Ils peuvent finalement découvrir ce qui se trouve derrière cette porte, repérer ce qui se trouve sous la chaise et savoir où maman disparait lorsqu’elle tourne le coin. Les anecdotes suivantes illustrent ce à quoi correspond la géographie dans un groupe d’âge préscolaire.

Pendant la collation, Tito dit : « J’aide mon papa à construire un garage à côté de ma maison. »

Bianca répond à Tito : « Je pense que nous passons en face de ta maison en route pour l’église et j’ai vu ton nouveau garage. Est-ce bien celui qui n’a pas de toit ? »

Pendant la période de réflexion, Louis dit : « J’ai fait une carte au trésor qui avait le coin maison, le coin art, le coin jeux de table et l’évier. Ensuite Gareth et moi sommes allés dans le coin blocs pour construire un bateau pour pouvoir aller à la chasse aux trésors. »

À mesure que les enfants développent la conscience spatiale, ils commencent à saisir les notions de direction et de localisation.

« Devinez quoi ? J’ai trouvé le morceau manquant du casse-tête. Il était en face de l’étagère à casse-tête et sous la table de Wendy. »

« Quand il pleut fort, nous allons au gymnase. Nous devons prendre le couloir, tourner le coin et descendre quelques marches. »

Peu importe où les enfants vont lorsqu’ils prennent leurs premiers pas, il est probable qu’ils expérimenteront la géographie.

IDC 57. Histoire : Les enfants comprennent le passé, le présent et le futur

Pour rendre l’histoire significative pour de jeunes enfants, il est conseillé de l’insérer à l’intérieur de leurs expériences actuelles :

À la période de réflexion, Brook dit : « Je vais jouer avec des voitures dans le coin blocs demain. »

Pendant la période du tableau de messages, Elijah lit le message : « Nous avons deux jours de congé. Pas de garderie demain. »

La routine HighScope est particulièrement efficace pour aider les enfants à devenir familiers avec l’idée des séquences ou de l’ordre des événements, particulièrement les événements courants, récents et à venir. Lorsque nous avons une représentation visuelle claire de la routine quotidienne affichée à la vue des enfants, ceci leur permet non seulement de savoir où ils s’y trouvent (ex : période de rassemblement), mais aussi ce qu’ils feront après (ex : la planification). Ils peuvent indiquer physiquement où ils se trouvent dans la séquence en déplaçant une épingle à linge vers la prochaine période de la journée.

Pendant la période de planification Katie a dit : « Je vais jouer dans le coin
blocs avec Carlie, comme j’ai fait hier. »

Pendant la collation, en discutant à propos du reste de la routine de la journée Brodie a dit : « Après c’est le groupe d’appartenance, ensuite nous allons dehors. »

Les enfants comprennent l’importance de prendre soin de leur environnement. L’écologie fait partie des études sociales et humaines, puisque cela implique la responsabilité que nous avons face à l’environnement, notre relation avec elle et quel impact nous avons sur elle. Tandis que la plupart des gens perçoivent l’écologie comme quelque chose qui appartient à l’extérieur, cela est également une habitude à pratiquer à l’intérieur, par exemple dans un local de service de garde. Occasionnellement, les enfants arrivent au service de garde déjà familier avec la pratique du recyclage et aident les autres à développer cette habitude aussi.

Shamir a ramassé ses découpures de papier et les a mises au recyclage. Il a remarqué que Leslie jetait les siennes à la poubelle et a dit: « Hé, ne les mets pas là, mets les dans la boite verte avec les flèches qui sont en cercle. Ensuite ils pourront faire quelque chose d’autre avec et nous n’aurons pas besoin de couper des arbres. »

Pendant la collation, Kai a dit: « Gardez vos petits contenants de compote de pommes, nous pourrons les utiliser dans le coin art pour mettre la peinture. » Jayla a choisi un petit morceau de papier construction et a dit: « Je n’ai pas besoin d’un grand morceau, je veux juste découper un petit coeur. »

Conclusion

Des 8 catégories qui constituent le contenu du programme pédagogique HighScope, seulement les études sociales et humaines se concentrent sur le rôle que jouent les enfants à bâtir et former des communautés. Avec leurs premières tentatives d’aller vers le monde extérieur, qui les amènent à pratiquer le respect et la responsabilité envers les gens et la nature avec lesquels ils prennent contact, ils pourraient prendre conscience que d’être « nous » peut être beaucoup plus amusant que d’être simplement « je ».

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Polly Neil est spécialiste en petite enfance à la HighScope Educational Research Fondation. Elle est l’auteure du volume Real Science in Preschool : Here, There and Everywhere et a coécrit plusieurs publications de HighScope. De plus, elle développe et rend possible les formations en ligne HighScope. Elle détient un diplôme universitaire en anthropologie.

Références
D’Addesio, J., Grob, B., Furman, L., Hayes, K., and David, J. (2005). Social studies: Learning about the world around us. Young Children, 60(5), 50–57.
Epstein, A. S. (2012). Social studies. Ypsilanti, MI: HighScope Press.
Mindes, G. (2005). Social studies in today’s early childhood curricula. Young Children, 60(5), 12-18.
National Council for the Social Studies. (2010). National curriculum standards for social studies. A framework for teaching, learning, and assessment. Silver Spring, MD: Author.
Townsend-Butterworth, D. (n.d.). What to expect in preschool: social studies: All about community: kids learn social studies concepts by observing what’s around them. Consulté le 12/11/2014 au http://www.greatschools.org/students/academic-skills/1134-your-preschooler-and-socialstudies. Gs.